Né en 1973, Olivier Masmonteil est originaire du Limousin, région où la nature est omniprésente. Pendant les dix premières années de sa carrière, il se consacre entièrement au genre du paysage. Ce sujet est exploré de deux manières : l’une est horizontale et les différentes lignes d’horizons et de premier plan semblent fuir pour déborder des côtés du tableau, comme si nous étions devant un élément de séquence, extraite d’un travelling qui balayerait un paysage pour le décrire comme le lieu d’une action. D’une autre façon, certains tableaux verticaux tiennent de l’image immobile.
Depuis 2012, Olivier Masmonteil s’est tourné vers d’autres genres et explore notamment l’histoire de la peinture. Dans une série récente, intitulée « La mémoire de la peinture », il se réapproprie des grands tableaux de l’histoire de l’art. Il décide, selon ses propres mots, de diluer la peinture dans la peinture elle-même, de prendre les outils de la peinture : l’histoire de l’art, la peinture à l’huile, la sérigraphie, le motif, la trace, l’empreinte, le dessin, la représentation, la figuration, l’abstraction et de tout mettre ensemble avec l’ambition de faire surgir sa propre mémoire de la peinture.

Quand tout commence
2005
Huile sur toile
200 x 180 cm
L’artiste réalise cette œuvre en résidence à la Spinnerei (Leipzig, Allemagne). Alors très influencé par les œuvres des artistes allemands Peter Doig et Neo Rauch, le paysage est son sujet de prédilection et lui permet de comprendre les techniques de la peinture. Inspiré par la photographie, le cinéma et les dessins animés japonais, les couleurs de ce tableau et le traitement des éléments végétaux puisent une partie de leurs sources dans les films d’animation du célèbre réalisateur Hayao Miyazaki.
La Pompadour
2018
Huile sur toile
200 x 160 cm
Inspiré par le Portrait en pied de la marquise de Pompadour de Maurice Quentin De La Tour (musée du Louvre), ce tableau est le premier de la série « La mémoire de la peinture ». La marquise de Pompadour, protectrice des arts en son temps, est la marraine de ce nouveau chapitre. Le motif art déco très ruhlmannien agit comme un tatouage, un voile, un moucharabieh. En arrière-plan sont dissimulées des montagnes enneigées de Nouvelle Zélande. Il y a ainsi superposition de plusieurs temps et espaces : celui de la copie, celui du vécu de l’artiste, celui du spectateur.


Horizon chromatique #3
2021
Huile sur toile
120 x 97 cm
Cette huile sur toile représente un paysage de Nouvelle-Zélande, capturé par l’artiste lors de son deuxième tour du monde. À l’arrière des arbres, on aperçoit le volcan Tongariro, situé sur l’île du Nord de la Nouvelle-Zélande. Telle la collecte d’un moment éphémère, l’artiste saisit d’une manière sensible éternelle, la lumière, l’atmosphère, la beauté et la magie du lieu observé. Contrairement aux autres tableaux de cette série, Olivier Masmonteil a d’abord composé les lignes d’horizon colorées avant de construire la partie supérieure du tableau.
La Vicomtesse
2022
Huile sur toile
194 x 162 cm
Cette œuvre est inspirée de La Vicomtesse d’Haussonville de Jean-Auguste-Dominique Ingres (1845, New York, The Frick Collection, reproduite ci-contre). La peinture néo-classique est réinterprétée dans une gamme chromatique bleue qui lui confère une atmosphère glaçante et spectrale. Olivier Masmonteil semble également emprunter au registre de l’épouvante en superposant un arbre fantomatique dans la partie gauche du tableau. La peau du modèle est recouverte d’une sérigraphie à l’huile qui donne l’effet d’un tatouage corporel, dissimulant et dévoilant tout à la fois la copie au spectateur.


Tempête #2
2022
Huile sur toile
160 x 180 cm
Telle la collecte d’un moment éphémère, l’artiste saisit d’une manière sensible éternelle, la lumière, l’atmosphère, la beauté et la magie du lieu observé. Comme un coucher de soleil jamais terminé, cette œuvre appartient à la série ‘Memories lines’, dans laquelle le peintre navigue entre figuration et abstraction.
Double Sunset
2019
Huile sur toile
130 x 160 cm
Huile sur toile représentant un horizon au lever ou au coucher du soleil. Elle se décompose en trois temps : un ciel figuratif, des lignes d’horizons et un jeu de reflets dans l’eau. Ces dernières, reprenant les couleurs du ciel, à la manière d’un reflet, semblent fuir pour déborder des deux côtés du tableau.
